Tu es croyant, ton intérieur l'est-il vraiment?
Bonjour mes amis et frères.
Un (très) long moment depuis la dernière fois que j'ai actualisé ce blog. La faute aux diverses occupations de la vie. Mais je vais bien pour ceux que ça intéresse, en tout cas, j'essaye.
Aujourd'hui, je veux simplement partager une petite reflexion avec vous: les contradictions entre ce que nous disons être nos convictions, ce que l'on montre à l'extérieur, et la réalité de notre intérieur.
Beaucoup de chrétiens par exemple aujourd'hui, depuis qu'ils sont dans la foi, ont radicalement changé leur façon de vivre: on arrête d'être un coureur de jupons, on ne va plus en boîte de nuit,
parfois on n'écoute plus les "musiques du monde", on passe beaucoup de temps à l'église, etc...
Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose, mais est-ce-que ces changements sur l'extérieur, se sont accompagnés d'un réel changement intérieur? Malheureusement, c'est souvent loin d'être le
cas.
Jésus disait: "Les prostituées vous devanceront au royaume des cieux", ou encore "Ce n'est pas ce qui entre dans l'homme qui peut le souiller, mais ce qui
sort de lui".
Alors pourquoi tant de chrétiens sont-ils si rigide et droits à l'extérieur, mais lents à pratiquer l'amour, à pratiquer la paix, la joie, le pardon, et à éviter les querelles, l'orgueil?
Je connais des tas de chrétiens qui ne volent pas, ne mentent pas, ont une vie rangée, mais qui rêvent de devenir riches et dont la vie est plus ou moins conduite par ce rêve. La richesse n'est
pas une maladie, mais sa recherche doit-elle diriger la vie d'un chrétien?
J'en connais d'autres qui sont très pieux, très engagés dans l'église, qui participent beaucoup financièrement dans les églises où ils sont, mais qui n'ont jamais un regard pour les indigents,
les mendiants ou les pauvres, qu'ils rencontrent sur leur chemin. Est-ce vraiment conforme avec ce que Jésus attend de nous?
Paul, dans 2 Timothée 3.5, écrivait que certains "auront l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait le force"
Chaque jour, nous devons faire l'effort de comparer nos agissements, les penchants de nos coeurs, nos habitudes, NOS REFLEXES, etc... avec le modèle de vie que nous prétendons avoir. Souvent, nous ne faisons pas cet effort, et notre vie chrétienne devient simplement une routine, des habitudes, qui ne remettent jamais en cause le fond de notre être, ou notre façon d'agir.
Je vais vous raconter une petite anecdote qui m'a fait réfléchir. J'ai un couple d'amis et frères, chrétiens convaincus et pratiquants. Il passent d'ailleurs pas mal de temps dans l'église et considèrent (à juste titre), que le chrétien doit rayonner autour de lui, et par son attitude, convaincre les gens de se "convertir".
Il y a quelques semaines, il leur est arrivé un évènement malheureux mais qui heureusement, s'est bien terminé: lorsqu'ils sont allés chercher leur enfant à la crèche (avec un peu de retard), ils ont découvert stupéfaits que la crèche était déjà fermé, sans nouvelle de leurs fils!
Pnaiqués, ils ont appelé la police qui a eu la présence d'esprit de casser une vitre, pour finir par découvrir que l'enfant avait été oublié dans la crèche, tout seul entrain de dormir! Plus de
peur que de mal, mais quelle émotion! L'affaire est même passée à la télé dans les médias français.
Maintenant, arrive ce qui m'intéresse: j'ai appris que le couple avait porté plainte contre la crèche après cela. Je suis tombé sur la femme un jour, et je lui ai demandé: "Pourquoi
avez-vous porté plainte?". Elle m'a répondu quelque chose du genre: "Pour le principe, il ne faut pas qu'ils croient que c'est trop facile, ils oublient les enfants des
gens et tout se termine comme si de rien n'était".
Sans vouloir juger ou condamner ce couple (car personne ne sait la peur et l'angoisse qu'ils ont vécu), au regard de leur conviction, des valeurs qu'ils incarnent, du fait qu'ils veulent promouvoir la foi chrétienne, était-ce vraiment nécessaire de porter plainte, alors même que l'histoire se termine bien, qu'il n'y a pas eu volonté de nuire (même s'il y a eu une très très grave erreur), et que l'occasion était belle de montrer à cette crèche, de la grandeur en manifestant le pardon?
Et si, lorsque Dieu met devant nous des occasions belles comme celle-ci, pour montrer aux non-croyants que nous sommes différents du monde, que ce qui est "normal" pour le monde (pour le monde, il est "normal" de porter plainte après un coup pareil, mais pour un chrétien qui parle d'amour, de pardon comme des valeurs véhiculées par Jésus, et qui ambitionne de toucher le monde, il eut été "normal" de pardonner), n'est pas forcément normal pour le Seigneur qui nous a appelé, si on ne saisit pas ces occasions, quand le fera t'on?
Si on n'arrive pas à pardonner dans le cas où le Seigneur a permis qu'on retrouve l'enfant sain et sauf, quand donc saurons-nous exercer le pardon?
Bref, ne perdons pas de vue le sens de cette exemple. Il n'était pas pour condamner ces gens (comme je dis, personne n'a vécu ce qu'ils ont vécu, et peut-être que j'aurais fait la même chose), mais vraiment provoquer la réflexion sur le fait que nous devons apprendre à prendre du recul lorsqu'on agit, et vraiment vérifier que ce qu'on fait est conforme avec ce que l'on dit être, ou ce qu'on dit vouloir porter.
Dans la parabole du bon samaritain, il y avait un pharisien, un prêtre (des croyants convaincus), qui ne se sont pas arrêtés pour porter secours au blessé. Celui qui s'est arrêté, c'est
l'incroyant ou considéré comme tel (le samaritain). Jésus nous rappelait ainsi que ce sont nos actes les plus profonds qui déterminent si l'on est croyant ou pas, et non pas simplement nos
habitudes, et ce que l'on dit être.
Que Dieu vous bénisse!